Ta manière de décrire les choses est très juste (et drôle aussi, je trouve !) et c'est exactement dans cette nuance qu'une pratique, un outil, un aliment, un habitude deviens toxique ou au contraire un principe qui nous soutient. C'est sur ce fil d'équilibriste que tout se joue : est-ce que je fais X ou Y pour me rapprocher de mes valeurs, de ce qui compte pour moi ? Ou est-ce que je fais X ou Y pour m'éloigner d'une expérience douloureuse (la gêne, la honte, la culpabilité de ne pas être quelqu'un qui... ; ou encore le sentiment d'obligation que je m'impose en me disant il faut que, je devrais, j'aurais dû). Peu importe le type de comportement, c'est le "pourquoi" qui compte. L'exemple me vient de cette maman profondément malheureuse que j'ai côtoyée qui cochait les cases yoga + jus de légumes + méditation et qui en parallèle tournait à la coke - en cachette évidemment - pour décompresser - entre autres - de toutes les injonctions qu'elle s'imposait.
Merci Marylin ! Quelle tristesse, cette association coke et yoga. Mais c'est tellement le reflet d'une époque, au même titre que la série The Apple Cider Vinegar, que je te recommande, du coup !
Merci pour la reco ! (Le seul problème, c’est qu’entre le yoga, la méditation, les bains glacés + mes 10000 pas et le temps de cuisine, je n’ai plus le temps de regarder des séries ah ah ah ;-)
J’ai une vraie connaissance, fondatrice d’une marque d’alimentation saine, qui faisait constamment attention à sa santé, très scrupuleusement, et n’a presque jamais rien consommé de “mauvais” de toute sa vie. Et elle a eu un cancer, qu’elle a découvert lors d’un de ses méga-super bilans réguliers.
Personnellement, ça m’a convaincue que le plus important dans la vie, c’est d’en profiter — et que si on se prive, il faut que ce soit avec plaisir. Si on fait quelque chose de bon pour soi, que ce soit avec joie. Il faut s’autoriser des choses, pas seulement des choses “utiles” ou “saines”. Vivre chaque jour comme si c’était le dernier ! (Et en plus, j’ai été victime d’une guerre non provoquée — la vie est trop injuste pour qu’on passe son temps à se protéger de tout.)
Un sujet passionnant à observer le bien-être. Que ce soit dans nos organisations ou dans notre vie de tous les jours, j’ai souvent le sentiment que c’est devenu un produit de supermarché à consommer en libre service. « Servez-vous, et gagnez 10% de bien-être en plus dés aujourd’hui! »En vrai, la reloue dans cette histoire, qui d’ailleurs s’invite de plus en plus dans notre quotidien, c’est cette chère et détestable injonction.
Pour le reste ce sont souvent que choses qui font du bien ou au pire qui ne font pas de mal.
Oui la recherche de bien être peut se confondre avec la performance et le recherche d’excellence. Comment pouvons nous nous faire du bien sans s’abonner à une to do list ou à une salle de sport ? Comment « caser le temps »pour du bien être ? Je n’ai pas la réponse dans notre quotidien surchargé. Je crois que la fin de votre propos est un véritable levier, se permettre d’avoir du temps pour soi à ne rien faire. Parce que si ‘on ne s’écoute pas, on se laisse happer par les injonctions. Merci pour vos mots
En même temps, est-ce que ce que l'on considère comme une injonction ne vient pas appuyer sur ce qu'on aurait besoin d'améliorer, mais qui demande des efforts, alors que la coupe déborde déjà?
Et puis, les RS mettent tellement la focale sur le côté "healthy" de la santé que la comparaison devient elle aussi un vrai poison.
J'ai envie d'apporter un tout petit peu de nuance: nous n'apprenons rien sur nos réels besoins, à aucun moment. Depuis l'enfance, on mange ce qu'on nous donne, puis ce que l'on aime, puis comme on peut et surtout, comme on le sent.
La question de l'équilibre est devenue une équation quasi impossible à résoudre alors qu'il est simple, parce que nos besoins le sont.
Mais j'ai l'impression que beaucoup s'en foutent.
Et on en vient à prendre conscience que notre corps n'est pas une poubelle capable d'absorber n'importe quoi quand on se retrouve au pied du mur de la maladie, ou des complications.
Et souvent, c'est là où les gourous de la santé envahissent nos vies à grands coups de conseils sauvages, en se prenant en exemple.
S'occuper de sa santé peut paraître lourd, chiant, fastidieux. Parce qu'elle demande du temps, de l'attention, que l'on n'a pas forcément envie de lui consacrer.
Je suis la première à bondir quand je vois des "reco" santé balancées à la volée, parce qu'elles ne tiennent pas compte de notre individualité.
C'est là tout le problème, je crois.
D'où la nécessité de revenir aux fondamentaux: les besoins du corps.
Les routines, celles que l'on choisit et ce que l'on en fait, appartiennent à chacune et chacun; c'est la cerise sur le gâteau des priorités.
J’aurais pu écrire la même chose. Oui, nous sommes des êtres uniques et donc, ce n’est pas possible ou quasiment pas, que ce qui convient à l’une ne convienne à l’autre.
Je comprends le fonds de ce que vous voulez dire et je le partage. Sur la forme, vous mentionnez la paix, mais en fait ce serait plutôt une injonction de productivité: on doit "optimiser" le repos, le plaisir, le sport, mesurer la performance des petits moments et être actifs le plus possible. Le problème n'est pas la paix, mais justement qu'elle n'existe plus en tant que telle parce qu'il est anormal de faire ou ne pas faire une activité pour elle-même à nos rythmes ou selon nos envies. Bonne journée
Ta manière de décrire les choses est très juste (et drôle aussi, je trouve !) et c'est exactement dans cette nuance qu'une pratique, un outil, un aliment, un habitude deviens toxique ou au contraire un principe qui nous soutient. C'est sur ce fil d'équilibriste que tout se joue : est-ce que je fais X ou Y pour me rapprocher de mes valeurs, de ce qui compte pour moi ? Ou est-ce que je fais X ou Y pour m'éloigner d'une expérience douloureuse (la gêne, la honte, la culpabilité de ne pas être quelqu'un qui... ; ou encore le sentiment d'obligation que je m'impose en me disant il faut que, je devrais, j'aurais dû). Peu importe le type de comportement, c'est le "pourquoi" qui compte. L'exemple me vient de cette maman profondément malheureuse que j'ai côtoyée qui cochait les cases yoga + jus de légumes + méditation et qui en parallèle tournait à la coke - en cachette évidemment - pour décompresser - entre autres - de toutes les injonctions qu'elle s'imposait.
Merci Marylin ! Quelle tristesse, cette association coke et yoga. Mais c'est tellement le reflet d'une époque, au même titre que la série The Apple Cider Vinegar, que je te recommande, du coup !
Merci pour la reco ! (Le seul problème, c’est qu’entre le yoga, la méditation, les bains glacés + mes 10000 pas et le temps de cuisine, je n’ai plus le temps de regarder des séries ah ah ah ;-)
J’ai une vraie connaissance, fondatrice d’une marque d’alimentation saine, qui faisait constamment attention à sa santé, très scrupuleusement, et n’a presque jamais rien consommé de “mauvais” de toute sa vie. Et elle a eu un cancer, qu’elle a découvert lors d’un de ses méga-super bilans réguliers.
Personnellement, ça m’a convaincue que le plus important dans la vie, c’est d’en profiter — et que si on se prive, il faut que ce soit avec plaisir. Si on fait quelque chose de bon pour soi, que ce soit avec joie. Il faut s’autoriser des choses, pas seulement des choses “utiles” ou “saines”. Vivre chaque jour comme si c’était le dernier ! (Et en plus, j’ai été victime d’une guerre non provoquée — la vie est trop injuste pour qu’on passe son temps à se protéger de tout.)
J’applaudis, 200 % d’accord avec vous. Le bien être, qui plus est, est devenu un business beaucoup trop juteux pour être honnête 😄
Un sujet passionnant à observer le bien-être. Que ce soit dans nos organisations ou dans notre vie de tous les jours, j’ai souvent le sentiment que c’est devenu un produit de supermarché à consommer en libre service. « Servez-vous, et gagnez 10% de bien-être en plus dés aujourd’hui! »En vrai, la reloue dans cette histoire, qui d’ailleurs s’invite de plus en plus dans notre quotidien, c’est cette chère et détestable injonction.
Pour le reste ce sont souvent que choses qui font du bien ou au pire qui ne font pas de mal.
Merci pour votre inspiration et pour ce post. :)
Merci Ted!
Oui la recherche de bien être peut se confondre avec la performance et le recherche d’excellence. Comment pouvons nous nous faire du bien sans s’abonner à une to do list ou à une salle de sport ? Comment « caser le temps »pour du bien être ? Je n’ai pas la réponse dans notre quotidien surchargé. Je crois que la fin de votre propos est un véritable levier, se permettre d’avoir du temps pour soi à ne rien faire. Parce que si ‘on ne s’écoute pas, on se laisse happer par les injonctions. Merci pour vos mots
Comme je te comprends.
Je suis astrologue et je t’assure que je ne medite jamais.
Je fais les choses qui me font du bien parce que ce sont les choses que j’aime faire.
Et si ça passe par fumer une cigarette, eh bien je la fume.
Et si je dois piquer une colère, eh bien je la pique.
Quant à la morning routine… J’avais testé, il y a quelques années et je n’ai jamais été aussi crevée de ma vie.
Amen to that ;)
Je comprends ta saturation...
En même temps, est-ce que ce que l'on considère comme une injonction ne vient pas appuyer sur ce qu'on aurait besoin d'améliorer, mais qui demande des efforts, alors que la coupe déborde déjà?
Et puis, les RS mettent tellement la focale sur le côté "healthy" de la santé que la comparaison devient elle aussi un vrai poison.
J'ai envie d'apporter un tout petit peu de nuance: nous n'apprenons rien sur nos réels besoins, à aucun moment. Depuis l'enfance, on mange ce qu'on nous donne, puis ce que l'on aime, puis comme on peut et surtout, comme on le sent.
La question de l'équilibre est devenue une équation quasi impossible à résoudre alors qu'il est simple, parce que nos besoins le sont.
Mais j'ai l'impression que beaucoup s'en foutent.
Et on en vient à prendre conscience que notre corps n'est pas une poubelle capable d'absorber n'importe quoi quand on se retrouve au pied du mur de la maladie, ou des complications.
Et souvent, c'est là où les gourous de la santé envahissent nos vies à grands coups de conseils sauvages, en se prenant en exemple.
S'occuper de sa santé peut paraître lourd, chiant, fastidieux. Parce qu'elle demande du temps, de l'attention, que l'on n'a pas forcément envie de lui consacrer.
Je suis la première à bondir quand je vois des "reco" santé balancées à la volée, parce qu'elles ne tiennent pas compte de notre individualité.
C'est là tout le problème, je crois.
D'où la nécessité de revenir aux fondamentaux: les besoins du corps.
Les routines, celles que l'on choisit et ce que l'on en fait, appartiennent à chacune et chacun; c'est la cerise sur le gâteau des priorités.
J’aurais pu écrire la même chose. Oui, nous sommes des êtres uniques et donc, ce n’est pas possible ou quasiment pas, que ce qui convient à l’une ne convienne à l’autre.
J’ai adoré lire cette newsletter, c’est une réflexion super interessante ! ☺️
Merci beaucoup :)
Je comprends le fonds de ce que vous voulez dire et je le partage. Sur la forme, vous mentionnez la paix, mais en fait ce serait plutôt une injonction de productivité: on doit "optimiser" le repos, le plaisir, le sport, mesurer la performance des petits moments et être actifs le plus possible. Le problème n'est pas la paix, mais justement qu'elle n'existe plus en tant que telle parce qu'il est anormal de faire ou ne pas faire une activité pour elle-même à nos rythmes ou selon nos envies. Bonne journée